Le cannabis chez les jeunes

Le cannabis est le produit illicite le plus consommé chez les jeunes
Si 15 ans est l’âge moyen de la découverte du cannabis, à 17 ans :

50% des adolescents ont fumé du cannabis au moins une fois dans leur vie,
20% des adolescents consomment du cannabis au moins 10 fois dans l’année,
10% des adolescents consomment du cannabis plusieurs fois par semaine.

Un produit peu cher et facile à se procurer

En France, 3 grammes de cannabis reviennent à environ 15 euros. Selon une enquête, plus de 65% des jeunes savent où s’en procurer facilement : établissement scolaire, bars et discothèques, lieux publics. Cette facilité fait oublier le caractère illégal de cette substance.

Pourquoi un jeune fume-t-il du cannabis ?

Comme pour la découverte du tabac, c’est à l’adolescence que les jeunes expérimentent le cannabis. Les motivations se partagent entre la curiosité, la recherche de sensations nouvelles et le désir de faire comme tout le monde, d’appartenir à un groupe.

A noter que l’environnement familial joue également un rôle. En effet, un jeune qui sera familier de la cigarette en voyant ses parents fumer aura davantage de risques de se tourner à son tour vers le tabac puis vers le cannabis.

Quels sont les signaux d’alarme ?

Plusieurs éléments doivent alerter les parents :
Repli sur soi, isolement,
Absentéisme scolaire,
Perte d’intérêt envers certaines activités,
Changement de fréquentations,
Argent de poche dilapidé.

Comment aider un adolescent qui consomme du cannabis ?

Il est nécessaire de maintenir le dialogue, de montrer à l’adolescent qu’on lui porte de l’attention et qu’il ne perdra pas son indépendance en acceptant l’aide de ses parents. Le cannabis ne provoquant pas de d’accoutumance physique importante, sa consommation peut être arrêtée sur la base d’une motivation. Cette motivation pourra être obtenue en rappelant à l’adolescent les dangers du cannabis, son caractère illégal et en lui montrant les effets négatifs qu’il provoque (baisse des résultats scolaires, fatigue plus importante, isolement social). En cas de difficultés à maintenir le dialogue ou à obtenir la motivation suffisante, il ne faut pas hésiter à faire appel à un tiers (médecin généraliste, centre spécialisé).

A quoi sert le test de dépistage du cannabis ?

Si le dialogue reste la piste à privilégier lorsque un enfant consomme ou est soupçonné de consommer du cannabis, le test de dépistage peut être un allié pour les parents et cela à plus d’un titre :

Un parent qui se demande si son enfant consomme du cannabis et qui ne parvient pas à établir le dialogue pourra se rassurer en pratiquant un test de dépistage sur son enfant à tout moment : au retour de l’école, au retour de discothèque, après un week-end entre amis. Le test de dépistage devient alors une arme de prévention.

Un parent, dont l’enfant consomme du cannabis, pourra effectuer un test de dépistage avant que celui-ci ne prenne le volant afin de s’assurer qu’il voyagera hors de l’emprise de stupéfiants. Dans ce cas, le test de dépistage joue le même rôle que l’éthylotest vis-à-vis de l’alcool, il peut sauver des vies.

Un parent, dont l’enfant a été consommateur de cannabis, pourra s’assurer que celui-ci ne rechute pas en pratiquant un test de dépistage inopiné. Le test de dépistage est alors un moyen de contrôle et d’accompagnement dans la démarche de sevrage.